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                             ABSCHIED VOM WALD (L'adieu à la forêt)

                                                                     Felix Mendelssohn (1809 - 1847)

 


ORIGINE

Felix Mendelssohn (1809 - 1847) est un compositeur allemand de la période romantique.

Relativement oublié pendant près d’un siècle (en particulier à cause de l’antisémitisme de l’époque et l’interdiction par les nazis de jouer sa musique), il est redécouvert de nos jours comme un compositeur majeur. Il est intéressant de noter qu’il a contribué à la redécouverte de la musique baroque (notamment Jean-Sébastien Bach et Georges Frédéric Haendel) et a renouvelé l’art du contrepoint.

Il y a quelques années, nous avons chanté le psaume 100, mis en musique par Mendelssohn en hommage à Bach.

Aujourd’hui, nous interprétons Abschield vom Wald (L’adieu à la forêt), lied composé en 1843 sur un poème romantique de Joseph von Eichendorff (1788 - 1857). Ce chant parle de la magie de la forêt, du réconfort qu'elle apporte, mais aussi du déchirement de l'auteur qui doit rejoindre la ville.

Sources : Wikipédia, article Felix Mendelssohn

 

TEXTE

Abschiel vom Wald

O Täler weit, O Höhen,
o schöner grüner Wald,
du meiner Lust und Wehen
andächt'ger Aufenthalt!
Da draussen, stets betrogen,
die geschäft'ge Welt;
schlag' noch einmal die Bogen
um mich, du grünes Zelt!

Im Walde steht geschrieben
ein stilles ernstes Wort
vom rechten Tun und Lieben,
und was des Menschen Hort.
Ich habe treu gelesen
die Worte, schlicht und wahr,
und durch mein ganzes Wesen
ward's unaussprechlich klar.

Bald werd' ich dich verlassen,
fremd in die Fremde geh'n,
auf buntbewegten Gassen
des lebens Schauspiel seh'n.
Und mitten in dem Leben
wird deines Ernst's Gewalt
mich Einsamen erheben,
so wird mein Herz nicht alt.

 

TRADUCTION

Adieu à la forêt

Ô larges vallées, Ô sommets,
Ô belle et verte forêt,
Toi ma joie et mon tourment,
Lieu de recueillement !
En dehors d'ici, toujours berné,
Le monde agité se presse ;
Tends encore une fois tes arches
Autour de moi, toi verte tente !

Dans la forêt, est écrit
Le mot silencieux et grave
De l'acte et de l'amour sincères
Ce qui est le trésor de l'humanité.
J'ai lu fidèlement,
Ces mots humbles et vrais,
Et de par tout mon être,
Ils étaient indiciblement clairs.

Bientôt je te quitterai,
Allant, étranger à l'étranger,
Par des rues bariolées et animées
Voir le spectacle de la vie.
Et au milieu de la vie
La puissance de ta sincérité
M'élèvera, solitaire,
Et ainsi mon cœur ne vieillira pas.