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            Chanson pour l'auvergnat (Georges Brassens)


ORIGINE

La Chanson pour l’Auvergnat est une chanson de Georges Brassens parue dans son troisième album, en 1954.

J'aime l'image ci-dessous qui évoque pour moi la façon dont Brassens se présentait sur scène : un peu absent et tellement émouvant avec cette manière de tenir sa guitare : prêt à y remettre ses chansons si elles ne plaisaient pas. À la fin de son tour de chant, sous nos applaudissements enthousiastes, il revenait une ou deux fois sur scène, un peu gauche, et puis s'en allait sans chanter encore. Nous étions un peu déçus mais nous l'aimions d'autant plus : ses chansons nous appartenaient davantage puisqu'il semblait si peu s'y attacher. À une certaine époque, je les savais toutes par coeur !

Source de l'image :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/37/Georges_Brassens_%281964%29_by_Erling_Mandelmann_-_3.jpg

 

TEXTE

 

Elle est à toi, cette chanson,
Toi l'auvergnat qui, sans façon,
M'a donné quatre bouts de bois,
Quand dans ma vie il faisait froid

Toi qui m'a donné du feu quand
Tous les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
M'avaient fermé la porte au nez !

Ce n'était rien qu'un feu de bois
Mais il m'a réchauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manière d'un feu de joie !
Toi l'auvergnat, quand tu mourras,
Quand le croque-mort t'emportera,
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel !

 

Elle est à toi, cette chanson,
Toi l'hotesse qui, sans façon,
M'a donné quatre bouts de pain,
Quand dans ma vie il faisait faim

Toi qui m'ouvrit sa huchequand
Tous les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
S'amusianet à me voir jeuner !

Ce n'était rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manière d'un grand festin !
Toi l'auvergnat, quand tu mourras,
Quand le croque-mort t'emportera,
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel !

 

Elle est à toi, cette chanson,
Toi l'étranger qui, sans façon,
D'un air malheureux m'a souri,
Lorsque les gendarmes m'ont pris

Toi qui n'a pas applaudit quand
Tous les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
Riaient de me voir emmené !

Ce n'était rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manière d'un feu de joie !
Toi l'étrager, quand tu mourras,
Quand le croque-mort t'emportera,
Qu'il te conduise à travers ciel
Au père éternel !