Retour au calendrier
Retour au répertoire



                                                                   BERCEUSE COSAQUE
 

 

 


ORIGINE

La berceuse cosaque est une chanson, probablement tirée d’une poésie russe de Mikhaïl Iourievitch Lermontov (1814-1841). Dans ce texte, d’une facture traditionnelle, le père glorifie la guerre tandis que la mère s’inquiète pour son fils.

Nous interprétons une version française extrêmement simple et très édulcorée mais il existe différentes versions, dont l’une est chantée en russe par Marina Vlady, où il est question d’un méchant tchétchène sournois affutant son sabre au bord de la rivière Terek. Il convient toutefois de replacer tout cela dans le contexte du début du XIXème siècle…

Marina Vlady

 

TEXTE

Doucement s’endort la terre
Dans le soir tombant,
Ferme vite tes paupières, d
Dors petit enfant.

Sur ton lit, la lune pose
Ses rayons d’argent,
Quand s’apaisent gens et choses,
Dors petit enfant.

Dors en paix près de ta mère,
Fais des rêves bleus.
Au matin dans la lumière,
T u t’élances, joyeux.

POÈME DE LERMONTOV

Le père :
Dors mon ange mon bel ange,
Sous l’œil clair de la lune blanche dors dans ton berceau si doux.
Tu verras venir la guerre, tu vivras les combats,
À cheval la mine altière, ton fusil contre toi.
J’ornerai ta selle de soie aux motifs somptueux.
Dors, mon fils, enfant de ma joie.
Tu auras l’allure fière du cosaque orgueilleux,
Et pour ta mère, au seuil de sa chaumière juste un salut d’adieu.

La mère :
Oh ! Combien de larmes amères je verserai ce soir là.
Dors mon ange ferme les paupières.
Et, si seule avec ma tristesse, je t’attendrai sans trêve
Tout le jour, en priant sans cesse et la nuit dans mes rêves,
Au seuil du combat terrible, du combat avant tout.
Mais mon fils, dors d’un sommeil paisible.