Retour au calendrier
Retour au répertoire



                                                         IL CARNEVALE DI VENEZIA

                                                                  Gioachino Rossini (1792-1868)

 


ORIGINE

Gioachino Rossini est un compositeur italien connu surtout pour ses opéras. Son œuvre est considérable (39 opéras, 14 album de mélodies, de la musique sacrée…) bien que ce compositeur ait eu la réputation d’un homme paresseux, colérique et bon vivant ! Il a assez longtemps vécu en France, où il bénéficia de la protection de Charles X jusqu’à la révolution de 1830, date à laquelle il prit sa retraite ; il avait 37 ans. Peu indulgent envers le peuple (malgré son origine modeste et à l'inverse de Guiseppe Verdi), Il avait sa table attitrée à La Tour d'Argent, chez Bofinger et à la Maison dorée, dont le chef, Casimir Moisson, aurait dédié au compositeur le tournedos Rossini.
Un personnage paradoxal, assurément.

Rossini, dans Il carnevale di Venezia, met en scène des aveugles qui, pour survivre, font sonner leurs clochettes en quémandant la générosité des belles dames de Venise. Moqueries ?

Sources : Rossini et Wikipédia

 

TEXTE

Iamo ciechi, siamo nati per campar di cortesia d’allegria,
Non si niega carità !

Donne belle, donne care per pietà.

Non siate avare fate a poveri vecchietti un tantin di carità.

Siamo tutti poverelli che suonando i campanelli

Che scuotendo li batocchi col do re mi fa sol la.

Domandiam la carità
Deh ! soccorreteci Donnette amabili
Siate benefiche coi miserabile,

Noi siamo poveri di buona bocca
Siam pronti a prendere quel che ci tocca
Deh ! soccorreteci per carità, che carnevale morendo sta.

TRADUCTION

Nous sommes aveugles, nés pour vivre de la bonté d’autrui,
En un jour de joie on ne renie pas la charité !
Petites dames, chères dames,
par pitié.

Ne soyez pas avares faites aux pauvres petits vieux un peu de charité.
Nous sommes tous des pauvres
qui faisons sonner nos clochettes
Et secouons nos bâtons
Avec le do, ré, mi, fa, sol, la.

Nous demandons la charité.
Secourez-nous, petites dames.

Soyez bienveillantes aux misérables,
Nous sommes des pauvres et avons faim.
Prêts à prendre ce qu’on veut bien nous donner.
Secourez-nous par charité,
Car le carnaval se meurt.