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                       LA LLORONA (LA PLEUREUSE)



                                                     Traditionnel mexicain (Ramon Noble)

 


ORIGINE        

La Llorona, la pleureuse, est une légende mexicaine dont il existe beaucoup de versions. Les chansons issues de cette légende sont également nombreuses. Celle que nous interprétons est due au compositeur mexicain Ramon Noble (1928-1999).

Voici une des versions de cette légende (merci à Josette Dal-Molin) connue sous le nom de La pleureuse de Mexico :
C’est l’histoire d’une femme, au XVIè siècle, métisse ou simplement indigène, éperdument amoureuse d’un espagnol colonisateur. Bannie par sa communauté, elle eut trois enfants avec lui.
Un jour, rejetée par son amant, elle apprit qu’il s’était marié à une femme de la haute société espagnole.
Le cœur transpercé par la douleur, elle étrangla ses enfants et se donna la mort.
Dès lors, dans la ville de Mexico, la nuit, on commença à entendre des sanglots et des gémissements. Certains prétendirent l’avoir aperçue, cheminant à travers la cité en pleurant, vêtue d’un habit tout blanc et la chevelure en désordre, se rapprochant d’un lac et disparaissant dans l’eau. Les habitants du centre de Mexico ne devaient pas s’approcher des carreaux des fenêtres parce qu’on disait que sa figure squelettique pouvait s’appuyer face à la fenêtre et demander en hurlant où étaient ses enfants.
Son âme était condamnée à les chercher en vain pour l’éternité.

Sources : Mitos y Leyendas

 

TEXTE

Salías del templo un día llorona,
Cuando al pasar yo te vi

Tan lindo huipil llevabas llorona
que la Virgen te creí.

Llorona de azul celeste,
llorona de azul celeste.

Dicen que no tengo duelo llorona
porque no me ven llorar.

Hay muertes que no hacen ruido llorona
y es más grande su penar.

Llorona de azul celeste,
llorona de azul celeste.

 

TRADUCTION

Un jour, tu sortais de l'église, Llorona,
Quand, au passage, je t’ai vue
Tu avais un huipil (tenue traditionnellle brodée) si beau, Llorona
Que j’ai cru que tu étais la Vierge.

Llorona du céleste azur

On dit que je n’ai pas de chagrin
Parce qu’on ne me voit pas pleurer
Il y a des morts qui ne font pas de bruit, Llorona,
Mais la peine est bien plus grande.

Llorona du céleste azur

Merci à Josette Dal-Molin et à Anne-Marie Bellini pour la traduction.