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           LA NUIT


ORIGINE

L'Hymne à la nuit provient d'un thème de l'opéra de Jean-Philippe Rameau (1683-1764), Hippolyte et Aricie, créé en 1733. Voici le texte de ce duo dit des Prêtresses de Diane (acte I, scène 3) :
    Rendons un éternel hommage
    À la divinité qui règne sur nos coeurs.
    Mais pour mériter ses faveurs
    N'offrons à ses autels que des coeurs sans partage.

Cet opéra de Rameau a été donné récemment à Paris, au Palais Garnier: On peut écouter, et voir l'enregistrement en cliquant sur le lien ci-dessous :
               Hyppolite et Aricie, opéra de J.P. Rameau

Le thème qui a inspiré les diverses versions de l'Hymne à la nuit se trouve à la 43ème minute de l'enregistrement :

                             

La première mention d'un arrangement sur ce thème figure dans un ouvrage destiné à la jeunesse paru en 1882 (plus d'un siècle après la mort de Jean-Philippe Rameau). Cet arrangement s'appelle L'Hymne à la nuit (paroles de André Bouéry, arrangement de Jules Arnoud). Il y eut plusieurs autres arrangements ensuite.

La mélodie actuelle, a été remise à l'honneur récemment par le film Les Choristes.Les paroles, sans aucun rapport avec l'opéra de Rameau, ont été écrites par le compositeur Édouard Sciortino (1893-1979) et l'harmonisation est due à Joseph Noyon (1888-1962), Maître de Chapelle de St Honoré d'Eylau.

Sources : Un si beau pays ! et Wikipédia, article Hymne à la nuit

                et : Catalogue général de la BNF

TEXTE

O Nuit ! Viens apporter à la terre
Le calme enchantement de ton mystère.
L'ombre qui l'escorte est si douce !
Si doux est le concert
De tes voix chantant l'espérance !
Si grand est ton pouvoir,
Transformant tout en rêve heureux !

O Nuit ! Oh ! Laisse encore à la terre
Le calme enchantement
De ton mystère.
L'ombre qui l'escorte est si douce !
Est-il une beauté
Aussi belle que le rêve ?
Est-il de vérité
Plus douce que l'espérance ?

O Nuit ! Qu'il est profond ton silence !
Quand les étoiles d'or
Scientillent dans les cieux.
J'aime ton manteau radieux,
Ton calme est infini
Ta spendeur est immense !