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                                                         STABAT MATER

                                                           Franz Schubert (1797 - 1828)

 


ORIGINE

Stabat Mater est un poème liturgique composé au treizième siècle et attribué au franciscain italien Jacopone da Todi. Il est constitué de vingt tercets évoquant la souffrance de Marie pendant la crucifixion de son fils Jésus.
La belle traduction ci-contre des quatre premiers tercets est due au groupe punk français Sexy Sushi et date de 2013.

Ce poème a été mis en musique à toutes les époques par d'innombrables compositeurs. Nous chantons ici la version du compositeur autrichien Franz Schubert (1797-1828).
Dans cette œuvre très expressive, l'ambiance générale de douleur et de compassion est exprimée par le mode mineur dans une harmonie mouvante qui trouve toutefois un dénouement apaisé, rappelant le visage rasséréné de Marie dans La pietà de Michel-Ange.
Comme le sculpteur, Schubert exprime ici ce que le texte liturgique ne dit pas : l'acceptation par la mère du Christ de son destin propre et de la volonté de sacrifice de son fils.

Sources : Wikipédia, article Stabat Mater

 

                 Christ en croix                                                      Pietà

                        

Le Christ en croix est un retable bourguignon anonyme exposé au Musée des Beaux-Arts de Dijon (photographie Wikipédia).

La pietà est une sculpture de Michel-Ange située dans la basilique Saint Pierre, au Vatican (photographie Wikipédia).

 

                   Franz Schubert

TEXTE

Stabat Mater dolorosa
Juxta crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.

Cuius animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransivit gladius.

O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Unigeniti.

Quæ mœrebat et dolebat,
Pia Mater cum videbat
Nati pœnas incliti.

 

TRADUCTION

Debout, la Mère des douleurs,
Près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive la transperça.

Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.