Retour au calendrier
Retour au répertoire



                                                                   ZIGEUNERLIEDER
 

                                                                              Johannes Brahms

 

 


ORIGINE

Les Zigeunerlieder (chansons gitanes) sont un cycle de chansons pour quatre chanteurs (ou chorale) et un piano composé en 1887 par Johannes Brahms. Les textes sont des chansons folkloriques hongroises adaptatées à l'allemand par Hugo Conrat (à l'origine: Hugo Cohn, 1845–1906), appartenant au cercle Brahms à Vienne.

Johannes Brahms, né en 1833 à Hambourg et mort en 1897 à Vienne, est un compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand. L'un des plus importants musiciens de la période romantique.

TEXTE

    Chant I

He, Zigeuner, greife in die Saiten ein!
He, Zigeuner, greife in die Saiten ein!
Spiel’ das Lied vom ungetreuen Mägdelein!
Laß die Saiten weinen, klagen, traurig bange,
Bis die heiße Thräne netzet diese Wange!

    Chant IV

Lieber Gott, du weißt
Lieber Gott, du weißt,
wie oft bereut ich hab’,
Daß ich meinem Liebsten einst ein Küßchen gab.
Herz gebot, daß ich ihn küssen muß,
Denk’, so lang’ ich leb, an diesen ersten Kuß.

Lieber Gott, du weißt, wie oft in stiller Nacht
Ich in Lust und Leid an meinen Schatz gedacht.
Lieb ist süß, wenn bitter auch die Reu’,
Armes Herze bleibt ihm ewig, ewig treu.

    Chant VIII

Horch, der Wind klagt in den Zweigen traurig sacht;
Süßes Lieb, wir müssen scheiden: gute Nacht.
Ach wie gern in deinen Armen ruhte ich,
Doch die Trennungsstunde naht, Gott schütze dich.

Dunkel ist die Nacht, kein Sternlein spendet Licht;
Süßes Lieb, vertrau auf Gott und weine nicht;
Führt der liebe Gott mich einst zu dir zurück,
Bleiben ewig wir vereint in Liebesglück.

 

TRADUCTION

    Chant I

Hé, tzigane! Fais vibrer les cordes!
Hé, tzigane! Fais vibrer les cordes!
Joue la chanson de la jeune fille infidèle!
Que les cordes pleurent, gémissent, tristement angoissées,
Jusqu’à ce que des larmes brûlantes inondent ces joues!

    Chant IV

Mon Dieu, tu sais combien
Mon Dieu, tu sais combien je me suis repentie
D’avoir jadis donné un petit baiser à mon bien-aimé.
Le cœur m’a commandé de l’embrasser,
Je penserai, aussi longtemps que je vivrai,
À ce premier baiser.

Mon Dieu, tu sais comme dans la nuit silencieuse,
Dans la joie et la peine j’ai souvent pensé à mon trésor.
L’amour est doux, bien qu’amer soit le remords,
Mon pauvre cœur lui reste toujours, toujours fidèle

    Chant VIII

Écoute, le vent soupire tristement dans les branches ;
Doux amour, il faut se quitter : bonne nuit.
Oh ! Comme je me suis reposé avec plaisir dans tes bras,
Mais l'heure de la séparation approche, que Dieu te bénisse.

Sombre est la nuit, aucune étoile ne donne de lumière ;
Doux amour, fais confiance à Dieu et ne pleure pas ;
Le bon Dieu me ramène à toi,
Nous restons pour toujours unis dans  le bonheur de l'amour.